jeudi 4 juin 2015

Au fait...

Grande nouvelle : elle MARCHE !!!!!

Elle aura attendu le dernier jour et presque la dernière minute ! Mais c'est bien encore en Colombie qu'elle aura fait ses premiers pas !!!

D'abord quelques pas hésitants, à l'appartement, juste avant de partir... Mais on hésite, on analyse : sont-ce vraiment des pas ? Est-ce qu'elle n'a pas simplement perdu l'équilibre ?

Mais à l'aéroport, alors qu'on appelle les passagers du vol pour Paris, plus de doute possible, ce sont bien des vrais pas ! Quelle émotion et quelle fierté !

Paul a donc relevé son défi : réussir à faire marcher sa soeur avant de rentrer à Paris ! Well done, fiston !

Le premier jour du reste de ta vie !

Nous voilà à la maison tous les 5 !!!! Retour à notre vie parisienne, donc, pour tous les quatre... et début d'une toute nouvelle vie pour Domitille !!!

Le voyage s'est bien passé... en dehors des traditionnelles 2 heures de retard de l'avion au décollage de Bogota !... Problème de clim, nous dit-on... Puis, on nous explique que pour réparer la clim, il a fallu rouvrir la soute, et que maintenant on n'arrive plus à la refermer... Puis, on attend l'autorisation du contrôle aérien... Nos pauvres cocottes n'en peuvent plus, et finissent par s'endormir avant même le décollage : elles ne diront donc pas au revoir de vive voix à leur pays...

Pourtant, tout avait bien commencé : l'avion était là à l'heure, nous avons embarqué à l'heure, dans l'excitation des filles qui trépignaient pour monter à bord...



Mais nous aurions du avoir la puce à l'oreille : le Bon Dieu devait nous dire que nous ne pouvions pas quitter comme ça la Colombie. Déjà 40 minutes à l'enregistrement, parce que l'agence de Bogota avait bien validé le changement de date pour Philippe et les aînés... mais pas pour moi et Domitille ! Puis, problème de lecture de mon passeport lors du passage du contrôle aux frontières... Il n'aurait plus manqué que d'ouvrir nos valises à la douane pour avoir tout eu !

 Enfin, une fois le voyage commencé, nous sommes récompensés de notre patience : l'hôtesse de l'air a pitié de nous, et non contente de me rapprocher de Philippe et des enfants... elle nous octroie deux sièges libres supplémentaires de l'autre côté de l'allée pour nous étaler : 6 places pour 5, le grand luxe !



Pendant ce temps à Roissy, Grand-Père et Grand-Mère nous attendent avec une impatience fébrile ! Deux heures de retard, c'est pas bon pour les nerfs ! Ils sont venus à deux voitures, il faut bien ça pour caser notre déménagement !


Enfin, c'est le grand moment, tant attendu... Après avoir récupéré tout notre équipage, nous passons enfin les portes et c'est la découverte mutuelle ! Avec un Grand-Père et une Grand-Mère si émus qu'ils en ont la parole coupée... Miss Domitille use de son charme : elle est immédiatement tout sourire, fait des coucous et des besitos de la main, les grands-parents sont fondus !





Nous rentrons à la maison en voiture, Isaure toute fiérote de céder sa place dans le siège auto à Domitille pour prendre le siège de Paul, un siège de grande ! Quelle douce impression d'apercevoir dans le rétroviseur nos trois enfants installés à l'arrière, une nouvelle vie commence !

Arrivés à la maison, Maman avait fait notre petit marché afin que nous n'ayions pas à courir dès le premier jour pour remplir le frigo, et elle a même préparé pour le déjeuner un des plats préféré de Paul : le sauté de veau au cidre... mais avec les deux heures de retard de l'avion, il est 15h passé quand nous arrivons... et nous décidons d'en reporter la dégustation pour le dîner, en demandant à Grand-Père et Grand-Mère de rester le partager avec nous, ça nous aidera à rester réveillés jusque là : c'est qu'il faut se recaler des 7h de différence avec l'heure de Bogota !

Nous passons une douce après-midi à regarder les enfants reprendre possession de leur chambre, et Domitille découvrir sa nouvelle maison ! Elle est comme un poisson dans l'eau, et Isaure, de bonne grâce, la laisse toucher à tous les jouets sans s'énerver, elles sont vraiment mignonnes à jouer ainsi côte à côte !... Pourvu que ça dure !!!







lundi 1 juin 2015

Séquence nostalgie : retour dans la Candelaria

Nous ne pouvions pas quitter Bogota sans retourner nous promener au moins une fois dans la Candelaria, dont l'atmosphère est si différente du reste de la ville. Et nous prenons le risque de partir pour la journée entière, donc sans sieste pour les deux demoiselles, en dehors de quelques minutes volées en poussette ou dans le porte-bébé.

Philippe a bien préparé sa visite : c'est SA journée, m'a-t-il dit ! Je le laisse donc faire, lui rappelant juste à l'occasion la mesure raisonnable avec deux enfants de moins de 4 ans...

Nous demandons au taxi de nous déposer sur la place du Museo de Oro, non pas pour le visiter à nouveau, mais parce que nous avions repéré, il y a trois ans, une curiosité : l'autre côté de la place est occupé par trois églises côte à côte.


La première, celle de la Tercera, est magnifique, mais nous ne pourrons pas vous en donner un aperçu : le Saint Sacrement y était exposé, et ce n'était vraiment pas le moment de jouer les touristes. Nous en profitons donc seulement pour nous poser quelques minutes pour rendre grâce de notre belle aventure !

La deuxième, celle de la Veracruz, est l'une des plus anciennes de Bogota, elle est construite dans le style colonial et sert de panthéon national. Avec ses drapeaux, elle a un petit air de Saint-Louis des Invalides pour nous autres français. Mais ce qui frappe les enfants, ce sont surtout les nombreuses statues qui représentent des scènes de la Passion. Il faut dire qu'elles sont très réalistes, dans ce style qu'affectionnent les sud-américains (on en trouve de semblables, il me semble, au Brésil) !



La troisième, l'église Saint François, est juste à couper le souffle, avec sa voûte en bois sculpté et le contraste entre sa nef, sombre, et son choeur tout de dorures et de lumière. Mais la messe est sur le point de commencer et nous ne pouvons pas y rester longtemps.


Le temps de visiter ces trois merveilles, et voilà arrivée l'heure du déjeuner. Séquence nostalgie oblige, nous décidons de prendre le risque de retourner dans le fameux restaurant de la Sociedad, installé dans la maison historique du parti libéral, à deux pas de la cathédrale. C'est un restaurant assez chic, et nous risquons de détonner avec nos trois enfants, mais on se lance. Le cadre est toujours aussi charmant, les jus aussi gigantesques et les mini arepas et empanaditas savoureuses !



Et finalement, à part un début de crise d'Isaure (on ne la refera pas...), tout se passe bien et les enfants en profitent autant que nous !




Nous consacrons ensuite une promenade digestive à déambuler dans les petites rues de la Candelaria, toujours aussi attrayantes, avec leurs maisons colorées et leurs petits balcons...





Et comme nous sommes un peu fous, nous finissons la journée par un musée !!! Celui de la Banque de Colombie, installé dans l'ancienne Casa de la Moneda : c'est là encore un endroit magnifique, avec un patio ombragé, des galeries tout autour... Les enfants sont impressionnés devant les machines qui servaient à fabriquer la monnaie et devant les trésors de pièce d'or et de billets de banque !




 A 17h, nous retrouvons donc enfin notre taxi, un peu fourbus mais ravis, tant de nos visites que de l'endurance des enfants... Bon, je dois à la vérité de dire que nous avons déchanté en soirée avec beaucoup de pleurs et de crises de fatigue de la part des filles... Mais les souvenirs en valaient la peine, je crois !

Demain, au programme : nous allons dire au revoir à la Casa ! Ca va être encore de l'émotion !

dimanche 31 mai 2015

La légende de l'El Dorado

Arghhhh, mauvais tour de la technologie, j'avais tapé un long article... et tout s'est effacé !!! Je reprends donc mon clavier pour tout recommencer !

Hier, donc, nous sommes partis sur les traces d'une des plus grandes légendes de l'Histoire, une légende dont la diffusion a eu des conséquences planétaires : la légende de l'El Dorado ! Akela, si vous nous lisez, vous pourrez donc dire aux loups que Paul a retrouvé le véritable Eldorado, n'en déplaise à Indiana Jones ! (pour ceux qui ne le savent pas, la quête de l'Eldorado était le thème du camp de louveteaux de Paul l'été dernier).

Pour découvrir l'Eldorado, il faut se lever tôt ! Jairo vient nous prendre à 8h, pour nous rendre à Guatavita, à deux heures de route au Nord de Bogota. Encore une fois, ce ne sont pas tant les kilomètres que les routes de montagne et les bouchons pour sortir de la capitale qui expliquent ce temps.

Après pas mal de patience, nous voilà arrivés au départ de la randonnée. L'accès est payant, pour réguler le nombre de visiteurs présents sur le site en même temps. Il faut dire que le gouvernement colombien a été obligé d'en fermer l'accès pendant 4 ans, entre 2000 et 2004, tellement les touristes l'avaient dégradé !

Nous rejoignons donc notre guide et c'est parti pour une heure et demi de balade... et de plongée dans l'histoire de la Colombie d'avant les conquistadors !  Il faut passer d’environ 2900 mètres à un peu plus de 3000 mètres, soit la moitié de la Tour Eiffel comme je l’explique à Paul pour qu’il visualise l’ascension. Domitille sur le ventre de maman, Isaure sur le dos de papa, nous nous attaquons donc à la montée.


Le paysage est magnifique, mais on a du mal à croire qu’on est à une telle altitude : à 3000 mètres, chez nous, il ne pousse plus rien à part de l’herbe. Ici, on est encore en pleine forêt. Et quand, à travers une trouée, on aperçoit le paysage, on se croirait presque dans le Mâconnais, avec ses vaches, ses arbres et ses haies et sa « Roche de Solutré » !


Enfin, nous atteignons le sommet, et nous découvrons la fameuse lagune, au fond de laquelle reposent les trésors tant convoités par les espagnols, puis les anglais ! Sa forme presque parfaitement ronde est étrange… On a longtemps, semble-t-il, hésité sur l’explication à donner à cette formation géologique extraordinaire : un lac, parfaitement, situé à 3000 mètres d’altitude, en haut d’une montagne, et alimenté de façon visible par aucun cour d’eau…




Trois hypothèses ont été longtemps en concurrence : l’hypothèse volcanique, écartée faute de trouver les roches correspondantes, l’hypothèse d’une météorite, à laquelle certains croient toujours, mais que la plupart des scientifiques ont rejeté, en l’absence des résidus ferreux caractéristiques des astéroïdes, et enfin l’hypothèse saline, qui est aujourd’hui la plus communément admise, en raison notamment de l’existence de nombreuses mines de sel dans la région (dont la fameuse « Catedral de Sal »).

C’est donc ici que le cacique (le chef) des indiens muiscas rendait hommage aux dieux, à l’occasion de grandes cérémonies. Enduit d’un mélange d’huile et de poudre d’or, il montait dans une barque de cérémonie pour rejoindre le centre de la lagune et procéder à des offrandes d’objet en or, avant de se jeter lui-même à l’eau pour « féconder » le lac. La mise en scène, au lever du soleil, devait être spectaculaire !

Naturellement, l’existence de cette cérémonie arriva       aux oreilles des espagnols, qui l’enjolivèrent beaucoup, et qui n’eurent de cesse que de mettre la main sur les merveilles englouties dans les eaux de la lagune : imaginez, des millénaires d’offrande d’or, plusieurs fois par an !

Et ils n’y sont pas allés de main morte, les espagnols : ayant constaté que la profondeur du lac (70 mètres à l’époque) les empêchait de repêcher ces trésors, ils décidèrent… de vider la lagune ! Et pour cela, ils s’employèrent à percer un passage dans la montagne pour permettre à l’eau de s’écouler. Ils parvinrent ainsi à faire baisser le niveau de l’eau de 30 mètres et à faire main basse sur quelques objets… mais pas sur l’essentiel, car les cérémonies avaient lieu au milieu du lac, là où il est le plus profond.


Ce sont finalement les anglais, au tout début du XXème siècle qui réussirent à vider entièrement la lagune, en perçant un tunnel. Mais retrouver les objets s’avéra plus difficile que prévu, ceux-ci étant pris dans les sédimentations du fond du lac. Ils payèrent des paysans du coin pour explorer le fond sur quelques mètres de profondeur, mais la lagune a probablement gardé l’essentiel de ses secrets !

Mais nous, nous en avons bien profité et nous nous en sommes mis plein les yeux !



samedi 30 mai 2015

El Libertador

Hier, nous avons décidé de retourner dans le centre ville de Bogota, pour la première fois de ce nouveau voyage. Nous sommes donc partis cette fois sur les traces du Libertador, le fameux Simon Bolivar, héros national de tous les colombiens, en visitant sa "quinta", c'est à dire sa maison de campagne (ironie de l'histoire, elle est maintenant en plein centre ville !)


Cette jolie maison est un bel exemple de l'architecture coloniale du XIXème siècle en Colombie : une maison de plein pied, construite autour de nombreux patios et cours intérieures, avec un magnifique jardin, planté de façon très organisées, témoignant du goût de l'époque pour la botanique et les sciences naturelles.

Paul est à son affaire : il arpente les salles, appareil photo à la main. Et naturellement, il est ravu de découvrir la chambre de Bolivar avec la réplique de son épée (l'original est en sûreté dans les coffres de la Banque de Colombie).


Quant à Isaure, elle s'extasie sur les belles robes des "princesses" (les mannequins habillés par des répliques de robes d'époque). Et sur les canons, selon la tradition familiale instaurée par son frère !





Et Domitille, elle, s'émerveille des fleurs et les jeux d'eau dans le jardin. Et des beaux drapeaux !



En sortant, Isaure renoue avec une autre tradition familiale (allez donc revoir les photos de nos débuts de touristes à Bogota en 2012, vous comprendrez !)



jeudi 28 mai 2015

Message de service

Passeport de Domitille : check
Visa d'entrée en France : check
Papiers pour le tribunal de Nantes : check
Billets d'avion changés pour le 3 au soir : check

Nous atterrirons donc à Roissy le 4 au matin, pour l'anniversaire de Amè !

Pour fêter ça, je vous en remets juste une petite pour la route, des deux soeurs en train de jouer tranquillement !


Le traditionnel post botanique !

Je manquerais à tous mes devoirs si je ne sacrifiais pas au traditionnel post botanique. C'est donc une spéciale dédicace pour Maman et Françoise !






Mais je ne connais pas le nom de toutes ces fleurs magnifiques, alors je vous laisse chercher !